Le mois se termine avec la folie des conseils de classe de 3e. J’ai cédé, en fin d’année dernière, en acceptant d’être professeur principal sur ce niveau. Il y avait je crois, dans cette décision, une forme d’expiation du fait d’être un « agrégé de collège », c’est-à-dire indéniablement un privilégié ; et puis l’envie de m’intégrer dans une équipe en montrant de la bonne volonté. Ces quelques jours marqués par les bulletins, les orientations, les « bilans de compétences », les appels nombreux aux parents visiblement perdus comme nous dans la jungle administrative, et la préparation des oraux de brevet, avec en toile de fond les tâches habituelles (préparation de cours, corrections, et accessoirement faire cours), ont été épuisants.
Ce mois-ci, j’aurai donc écrit douze articles, sans doute le plus grand nombre en un mois depuis le début du site. On a aussi dépassé le record de vues, mais le nombre d’articles l’explique, et par ailleurs on a poussivement atteint un peu plus de 1000 lectures, ce qui est un succès relatif (mais à quoi se comparer ? quel sens donner au terme « succès » dans le cadre d’un site sans ligne éditoriale définie ?).
Le travail a empêché beaucoup de choses. J’aurais voulu écrire plus, je n’ai presque rien écrit hors d’ici. J’aurais, surtout, voulu écrire mieux, mais tout s’est fait dans l’urgence, je jette les idées en vitesse avant de les perdre, sans me soucier de donner forme littéraire ou rhétorique. Le travail, d’ailleurs, fut l’objet de trois (désormais quatre) articles de ce mois-ci. Hors de cela, je suis content que les rapides propos sur la poésie contemporaine, bien que de pure vulgarisation et sans profondeur, aient été appréciés. C’était au moins quelque chose.