Il fait nuit tôt. Banalité, renouvelée. Une cloche sonne. On se rappelle qu’on est « sans roi, sans prince, sans sacrifice, sans autel, sans éphod et sans théraphins ». L’éphod est superhumérale (Wikipédia). On ignore la signification exacte du mot théraphin (idem). « Le Seigneur va entrer en en jugement avec les habitants de la terre, parce qu’il n’y a point de vérité, qu’il n’y a point de miséricorde, qu’il n’y a point de connaissance de Dieu sur la terre » (Osée, IV, 1). « Seule notre notion du temps nous fait nommer ainsi le jugement dernier ; en réalité c’est une cour martiale » (Franz Kafka). Outrages, larcins, meurtres et guerres sur toute la Terre : depuis 2770 ans et la date approximative des oracles d’Osée, évolution relative. On prêche sur tel réseau social, c’est-à-dire au-milieu d’un nouveau désert ; et en même temps, quand on quitte un réseau, on voudrait qu’on nous applaudisse comme un moine ayant fait voeu de silence ; mais un moine qui souhaite être applaudi est déjà un échec ambulant. On n’y comprend plus rien. La pire réception qu’on puisse faire à un texte, c’est de prétendre l’avoir compris. On fait toujours fausse route. L’honnêteté : je fais fausse route, mais c’est ma fausse route. Mais attention, le texte sacré (?) dit : « n’allez point à Galgala, n’allez point à Béthaven ». Tenez-le pour dit.