Exercices de disparition (2)

On peut disparaître derrière le nombre, ou une forme qui évoque un nombre : prose de 1000 signes (Pierre Vinclair), prose de 555 signes (Dominique Quélen, -c’est Pierre qui m’indique ce nombre, pour le livre Matière, -j’ai fait erreur dans ma précédente critique), ou, ici, prose d’une page de traitement de texte tout pile, en Arial 12. Très peu d’attrait pour la police Arial, mais comme c’est une des moins moches aisément lisibles pour dyslexiques, et qu’aucune classe ne compte aucun dyslexique, je m’y suis habitué. La forme est une forme de disparition. La technique aussi, je pense ici d’abord à … Continuer de lire Exercices de disparition (2)

Poésie du dimanche (21) : Deux livres publiés aux éditions Épousées par l’écorce

Les livres alliant poésie et œuvres visuelles sont nombreux. Pourtant, on les classe souvent dans la catégorie « beaux livres », on les contemple comme de beaux objets, sans beaucoup s’arrêter au commentaire, à tenter de comprendre le fonctionnement du rapport entre … Continuer de lire Poésie du dimanche (21) : Deux livres publiés aux éditions Épousées par l’écorce

Poésie du dimanche (20) : Philippe Beck, « Abstraite et Plaisantine ».

La poésie est l’art de poser des énigmes jamais résolues. Deux types d’énigmes : l’énigme du monde, toujours renouvelée, et dans le monde les personnes, les objets, les événements ; l’énigme du langage, des mots posés sur le monde et qui le … Continuer de lire Poésie du dimanche (20) : Philippe Beck, « Abstraite et Plaisantine ».

Minima Moralia, 6

Le sixième aphorisme des Minima Moralia de Theodor W. Adorno contient plusieurs thèmes apparents très différents, reformulant et développant les aphorismes précédents. Néanmoins, tout ce divers est tourné vers l’injonction morale finale, à savoir celle de la pudeur, nouvelle attitude philosophique prônée par l’auteur, non dans le sens affirmation moralisatante, mais issue d’une impossibilité d’agir d’une autre manière sans accepter la barbarie et le désastre. Le propos liminaire, repris dans la fin de l’aphorisme en épanadiplose, concerne l’individu qui a conscience des torts du système, et se donc au-dessus de ce système. L’affirmation du moraliste est simple : le fait … Continuer de lire Minima Moralia, 6

Poésie du dimanche (18) : Laurent Albarracin, « Le Message réisophique ».

Il faudrait peut-être que je justifie le fait de traiter ce livre dans une chronique consacrée à la poésie. Ou peut-être pas. Le fait qu’il ait été écrit par un poète n’est sans doute pas suffisant : ainsi ai-je vu dans … Continuer de lire Poésie du dimanche (18) : Laurent Albarracin, « Le Message réisophique ».

Poésie du dimanche (17) : Charles Pennequin, « Raconteries ».

Charles Pennequin est un écrivain qui commence à m’être familier. Il m’est arrivé pour la première fois à l’oreille, lors d’un séminaire de Michel Murat, « L’œil et l’oreille », consacré au traitement de la voix dans la poésie contemporaine. Plus tard, … Continuer de lire Poésie du dimanche (17) : Charles Pennequin, « Raconteries ».

Poésie du dimanche (16) : Ivar Ch’Vavar, « Hölderlin au mirador ».

J’entre dans l’œuvre d’Ivar Ch’Vavar à petits pas, car elle est entourée d’une certaine aura : les deux auteurs par lesquels je suis entré dans la poésie contemporaine de langue française, à savoir Yves di Manno et Pierre Vinclair, ont écrit … Continuer de lire Poésie du dimanche (16) : Ivar Ch’Vavar, « Hölderlin au mirador ».