Avancées (3) : 8 janvier 2025

Résolutions. Me concentrer sur la poésie. Avoir un peu de discipline. Ne pas partir dans tous les sens.

Situation. La montagne de travail s’agrandit : copies, séquences. Jeudi nous rentrons de vacances, la journée est sur la route, puis à ranger notre maison. Dans la voiture je songeais qu’il me faudrait un autre type d’articles sur le blog, quelque chose d’un peu plus barré, de plus libre ; cela me démange. Mais si je pars sur de nouveaux sentiers, je me disperse, je ne terminerai rien, je ne termine jamais rien, c’est la malédiction que je souhaite clore en 2025. Je me disperse aussi dans les lectures, car entre la pile à lire initiale, les cadeaux de Noël, les achats en bouquinerie, les livres pris à la médiathèque municipale, les lignes sont multiples. Je lis d’une traite la nouvelle Ce que j’appelle l’oubli de Laurent Mauvignier, qui me plaît sans plus. Vendredi et samedi : tunnel de correction, avec au-milieu une soirée où je bois suffisamment pour avoir mal à la tête le lendemain. Le samedi 4 janvier, en fin d’après-midi, nous sommes à deux jours de la rentrée et je me sens complètement épuisé. C’est très clairement un souci d’organisation : trop d’objectifs, trop d’activités diverses. En haut de mes résolutions pour 2025, j’ai mis : « ne pas faire de burn-out », -à côté, bien entendu, de résolutions ambitieuses jusqu’au délire.

Avancées.

Cent lieux et Centiers : c’est le mardi, très fatigué, que je me force à reprendre ces deux travaux, plus ou moins abandonnés depuis deux semaines. Je me force uniquement pour ne pas avoir à marquer « rien » dans cet item, ici et maintenant. J’écris un sonnet en prose pour « Cent lieux » (titre provisoire). Relisant les quatre poèmes de cette série, le rythme ne me plaît pas. Le contenu non plus : le fond est autobiographique, mais ensuite je fais des vrilles pour éviter que cela ne soit trop simple, trop lyrique : les aplats thématiques sont souvent intellectualisants, brisent l’ensemble, et d’ailleurs mon propre théorique est bien faible. Concernant « Centiers », je continue de reprendre la ponctuation, de modifier quelques rythmes. L’oeuvre est meilleur, tant au niveau du rythme qu’en termes de contenu : les dizains carrés ont un sujet, qui se déploient en 100 syllabes, forme qui permet le développement d’un aphorisme ou d’une historiette ; tandis que le sonnet, forme plus longue, m’invite plus rapidement au disparate, et je ne maîtrise pas encore la capacité à remembrer bellement le disparate.

Poésie du dimanche :

Je commence à prendre des notes sur Le Livre du large et du long de Laura Vazquez. J’écris beaucoup trop, me laisse aller aux rêveries, aux digressions. Il me faudra élaguer. Je commence cette fois-ci par une revue de presse, allant voir ce qu’ont écrit d’autres critiques. Après cela, je songe à la vanité de ces chroniques : qu’ajouterai-je par rapport à ce qui a déjà été dit ? Par exemple, l’article d’Alain Nicolas sur le site En attendant Nadeau est tout à fait complet sur le thème de l’épopée, celui qui m’intéressait en premier lieu en attaquant le livre. Parmi mes notes trop longues, il y a d’ailleurs un effet « revue de presse » ; cela pourrait même, en fait, se transformer bien plutôt en une chronique sur la réception du livre plutôt que sur le livre lui-même. -J’ai avancé en prenant des notes en cours de lecture, écrit beaucoup d’impressions, souvent encore trop intellectualisantes, mais c’est finalement le temps pour terminer le livre qui risque de me manquer. L’avenir dira. -Commandé Profil élégie de Dominique Quélen et Selon les sources d’Esther Tellermann ; -je les récupère tout juste, au moment où ces lignes sont publiées.

Lecture :

-Terminé Nouveaux poèmes (1930-1934) d’Ossip Mandelstam.

-Lu Ce que j’appelle l’oubli de Laurent Mauvignier.

-Terminé Les Techniciens du sacré de Jerome Rothenberg.

-Terminé le petit livre de Michael Gibson sur Odilon Redon. Très peu satisfait de cet ouvrage-ci, qui se satisfait d’hypothèses biographiques pour expliquer les œuvres, en allant rarement dans la matière de leur composition, et en faisant l’impasse sur les questions religieuses posées par plusieurs de ses œuvres.

Bifurcations. Comme j’ai commencé cet article par la résolution de « ne pas partir dans tous les sens », j’ai ouvert un nouveau cahier (oui, en plus du Cahier Noir Action), où je pars sciemment dans tous les sens ; j’en ai fait le titre d’une sorte de nouvelle série sur le blog. J’ai continué sur Catulle, bien légèrement.

Perspectives. Trouver le temps, malgré les nouvelles copies arrivées, de terminer le livre de Laura Vazsquez, et donc de terminer la chronique de dimanche. Passer plus de temps sur la poésie, et pas seulement une petite heure le mardi pour ne pas avoir rien à dire le mercredi.

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