L’aventure de la revue Europe se poursuit depuis plus de cent ans. Ceux qui suivent l’actualité poétique et littéraire savent qu’elle compte, ces dernières années, parmi les voix qui proposent des lignes d’analyse distanciées et profondes.
Le numéro du mois de mai est consacré à deux auteurs qui comptent particulièrement pour moi : William Carlos Williams et Yves di Manno. L’association se fait naturelle, logique : Yves di Manno est, en France, l’un des grands traducteurs de William Carlos Williams, et propose dans sa propre œuvre une poésie qui s’inscrit dans bon nombre de lignes du poète américain.
Ce numéro contient plus d’un intérêt. Sur William Carlos Williams : des inédits, des réflexions proposées par ses traducteurs, des réflexions critiques et poétiques (par exemple dans les articles de Stéphane Bouquet et Hadrien France-Lanord ; voir l’ensemble du sommaire dans le lien en fin d’article). Parmi les textes proposés, je pense aussi à ceux de Robert Lowell et Charles Olson, deux auteurs américains dont la réception est encore trop mince en France, particulièrement le premier.
Concernant Yves di Manno, il faut tout d’abord dire qu’il était plus que nécessaire qu’enfin on lui accordât une place digne de ce nom dans les études critiques. Sa présence ici vise aussi à mettre sa poésie et son travail critique à sa juste place, c’est-à-dire haut. J’ai eu le plaisir et l’honneur d’être invité à écrire un article dans ce numéro, sur le travail critique de l’auteur, article que j’ai intitulé « Objectif poésie objective » (les lecteurs du début du blog se souviennent peut-être de ce titre…). Article qui se retrouve au-milieu de noms intimidants : Auxeméry, Christian Rosset, Pierre Vinclair (qui dirige les deux parties du numéro), Isabelle Garron, Gilles Jallet et bien d’autres.
A la fin, on trouvera également, comme d’habitude, un important cahier de création et des chroniques sur l’actualité littéraire.
Une présentation complète et le sommaire se trouvent ci-dessous. Le lien vous permet également de commander le numéro, si vous le souhaitez.
Anath & Nosfé 