Tu es assise sur un rebord,
le monde est en feu peut-être,
fonte des glaces et dérive des con
tinents, heureusement je te regarde
cristalline écume.

Tes yeux, toute une mer, revenue
sur le rivage oublié, constellée
d’images vivantes et riantes et
dressée comme des statues de
cristalline écume.

Tu regardes la profondeur du vide
toujours en construction : béton,
murs, échafaudages, l’orage
s’étend, les éclairs frappent et
le feu prend.

Le RER est remplacé par une
Dacia Sandero, mais nous continuons
de passer dans le monde, éclairé
par ton sourire, un monde du Deux,
où le feu prend.

Les éléments se mêlent et il est
dur de dire ce point de mire,
là où ton regard bleu et profond porte,
comme un feu apporté par la mer,
tranquillement.