Moment. 29.05.25

Qui suis-je ? Un tocard, un pontifiant épi
gone écorché. (Chleuasme.) Un individu caver
nicole qui enchaîne les trilles. (Une mésange.)
La guérison arrive quand on comprend
que rien n’est grave. Plus encore, que rien
ne s’est passé. La fin n’est pas un commen
cement, elle n’est pas une fin, elle n’est rien.
(Yukio Mishima, La Mer de la fertilité,
dernière page.) -Si vous croyez, vraiment,
que rien n’est grave, vous êtes un imbécile.-
À Berzé-le-Châtel, arrivée impromptue
au beau milieu d’une fête médiévale. Un
traquenard. Spectacle d’archers, où aucune
cible ne fut atteinte. Bière et gens déguisés.
Un joli cheval, une jolie vue. Tu te demandes
ce que tu fais là, puis n’en as plus rien à foutre.
Il faut s’adapter, trouver les bons mots
pour que personne ne prenne la mouche,
se comporter en courtisan sans cour.
Il fait beau, un poème meurt.

5 réflexions sur “Moment. 29.05.25

    1. À la toute fin de « La Mer de la fertilité » le personnage de Satoko énonce l’idée que rien ne s’est passé. L’idée que « rien n’est grave » est différente et n’est pas de Mishima ni d’un de ses personnages. Aussi, il n’est pas visé par le qualificatif d’imbécile, je m’en garderai bien.

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      1. J’ai cru, en l’absence de guillemets, que la citation commençait avec le paragraphe. Notez que je ne souhaite pas empêcher qui que ce soit de dire que Mishima ou un autre écrivain célèbre est un imbécile, mais ça demandait sans doute, en milieu littéraire, un peu plus qu’une simple incise. En tout cas, merci de votre réponse.

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