P. S. F.

Je songeais, tu songeais, nous songions,
quelque part dans le cloud, en flux
confus, songions qu’il y avait peu de poèmes
de science-fiction, peu de poèmes sur
les robots et la découverte des planètes et
les sociétés futures. Je songeais, connecté
quelque part, sur une machine de machine,
loin du corps et de la cellule originelle.
Les machines écriront d’excellents poèmes.
Elles en écrivent déjà de très valables.
Quand surviendra la réelle intelligence
artificielle (pas l’algorithme de conversation
actuel), cette intelligence sera surprise
par les mots, leur profondeur, leur absurdité.
Il y aura alors des robots dépressifs, et donc
des robots poètes. Et nous croirons alors
que notre but devra être d’écrire une poésie
radicalement humaine, quelque chose que
le robot ne peut atteindre ; mais il l’a
tteindra, et le dépassera. Ce ne sera pas
si grave, il y aura d’autres problèmes plus
importants, et quelques blagues pour dé
compresser : C’est l’histoire d’un poète qui
écrivait comme un robot… Comme la poésie
est la volonté de vivre plus, elle demeurera ;
chacun devra redéfinir ce qu’il entend par vie.

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