Vignettes (6-10)

Le soleil revient derrière la haie tiédie.Les enfants s’amusent,et reniflent. Des objetsbancals passent dans l’esprit. ** Quélen saura-t-il que je lisais ses poèmes en écoutant Chostakovitch et DJ Mehdi ? Tout cela est bancal. ** « Vendredi, midiest passé depuis longtemps.Je suis fatigué. »Ce mien haïku pourrifit rire en salle des profs. ** Bancal, insensé,effondré, irréel, vrai.Ainsi du poème.Aisé comme un mauvais rêve.Drôle comme le ri-en. ** Nul n’est identiqueau total exact de sesapparences. Etqui d’entre nous n’a pas ditquelque chose qui n’est pas sienne ?* —*Paul Valéry, Introduction à la méthode de Léonard de Vinci. Continuer de lire Vignettes (6-10)

Vignettes (2-5)

Écoutant Fauré,une feuille s’effondrait.Culture acculée.Être un arbre c’est lutteren silence, contre rien. ** Le poème est en forme. Il garde bien la pêche.Je médite surles chutes en vélo chezDominiQuélen. ** Rêve du Cap-Vert.Désir vrai ou touristique ?Mauvaise conscience,sous l’orage réchauffé. Aller ou ne pas aller ? ** Au loin des chi-ensaboient. La chasse reprend.Vent dans les troènes.Certains poèmes sont des forêts, d’autres des buissons. Continuer de lire Vignettes (2-5)