publiant désormais un texte je n’ose dire poème
par jour sur ce réseau comme tant d’autres
beaucoup moins de vues mais plus de ré
actions mais tout à fait contradictoires :
Paul Lambda m’encourage aux parodies
par exemple les fables de La Fontaine mise en gangsta rap je
repense alors à mon projet de « Zarathoustra à La Défense »
mais la poésie sur la poésie est ce qui suscite le plus d’enthousiasme
comme pas grand-monde n’y connait quelque chose en poésie con
temporaire j’ai fait mon beurre d’un peu de vulgarisation mais si je
m’écoutais je produirais presque seulement du délire à la sauce deleuzienne
mais trop théorique trop facile trop « tombé du joint » comme dit
le poète et si j’écoutais l’algorithme saint algorithme priez pour nous je
ne produirais que de l’analyse politique ou plutôt justement
pas de l’analyse un simple pamphlet là
aussi très facile il suffit de voir une ou deux têtes télévisées pour
trouver matière à dizaines de pamphlets inspirés très méchants
cela fait encore un poème sur la poésie on n’en finit pas
sorte de triviale poursuite : celui qui a toute les références gagne
en attendant je mange les prunes qui ont échappé à William
Carlos Williams en regardant la montagne et songeant à
un vaste poème épique que j’appellerais « L’Envergure du
Grand Colombier » mais déjà de Colombier je tombe à saint
Columban patron des imbéciles priez pour moi
pauvre pouet perdu dans ces landes désolées près du
brouillard du Rhône
de même qu’en bas d’une publicité pour McDo on vous in
vite à manger sainement et qu’on parle de cancers sur les
paquets de cigarettes je voudrais écrire tel poème mais
écris tout l’in
verse tout se ren
verse il est temps que je me
verse un nouveau café et prépare mes cours au lieu de glander comme
ça à écrire des trucs des textes je n’ose dire des
poèmes