Jours. 14.06.25

Je lis Guerre et Paix. Je ne fais que lire Guerre et Paix. Peu de fois je fus autant aspiré par un livre. Solénoïde, Guerre et Guerre, Anna Karénine, voilà d’autres livres qui m’aspirèrent autant, firent que j’arrêtai tout le reste (chroniques, écritures). Bien sûr, je dis que je ne fais que ça, mais les jours demeurent : cours, corrections, ménage. Un bonheur plus stable : l’anniversaire de mariage avec Anaïs, les anniversaires des parents et d’Elena, les diverses fêtes de fin d’année (au collège, aux écoles des filles), tout cela rend juin plus rapide que mai. Une cavale. Une cavale sous la chaleur. Je ne parviens même plus à trouver le temps de lire les blogs que j’aimais lire, ai mis de côté la chronique de poésie et bâcle mon journal d’avancées. Ce n’est pas grave. J’en suis à la page 656 du premier tome de Guerre et Paix. Je lis une moyenne de 70 pages par jours, ce qui est correct au vu des tâches quotidiennes. Ce genre de statistiques est risible, mais mon cerveau les compose instinctivement. Aussi aurai-je normalement fini d’ici vingt jours. Les collègues rient gentiment et me demandent pourquoi diable je lis Guerre et Paix. Ma réponse est la suivante : j’avais décidé que j’emprunterais et lirais Guerre et Paix à la médiathèque du village le jour où plus rien d’autres ne m’y intéresserait. Je ne pensais pas que le jour arriverait si vite, et sans doute y a-t-il encore d’autres choses intéressantes dans cette médiathèque, mais je n’y avais plus goût, et je pris donc Guerre et Paix et le commençai dans la foulée. C’est absurde, comme tout le reste, mais plutôt joyeux. Je suis content de lire Guerre et Paix. Je répète le titre comme un mantra, heureux comme lorsque je lisais Les Frères Karamazov en Allemagne en seconde, et me répétais « je lis Les Frères Karamazov« . L’enthousiasme a du bon, parfois.

Laisser un commentaire