Roue libre (4)
Jamais je ne suis parvenu à réduire l’opposition entre la tristesse de ce que j’écris et mon attitude plutôt légère dans la vie de tous les jours. Pourquoi, à chaque phrase sur le papier ou l’écran, le désespoir semble-t-il pointer son nez, alors qu’à l’oral c’est la recherche permanente du « bon mot » pour faire rire ou sourire ? Il y a peut-être, d’un côté, la formation des premières lectures : quelqu’un qui commence par le milieu du XIXe siècle (Baudelaire, Flaubert, Verlaine, Lautréamont, etc.) va forcément s’habituer à une écriture de désespoir féroce accompagné de quelques éclairs. De l’autre, la difficulté à … Continuer de lire Roue libre (4)