Pour un repos

L’habitude de devoir être efficace s’étend partout : efficace au travail, efficace dans ses loisirs. Les réseaux sociaux nous invitent à mettre en scène notre efficacité de vacanciers : je suis allé là, j’ai goûté telle spécialité locale, regardez ce beau panorama que j’ai réussi à prendre. Cela n’est pas une critique surplombante : l’été, je me dis qu’il faut que je « rattrape mon retard » : en lectures, en écoutes musicales, en films, en écriture. Même quand je veux me reposer, une sorte de mauvaise conscience s’établit : tu pourrais faire du travail intellectuel au lieu de rêvasser. Ceci provient … Continuer de lire Pour un repos

Une épée et de bons sentiments

j’aime les vacances je peux enfin travailler – rattraper un retard delecture écouter des albums jouerdans le vaste champ culturel – d’ailleursça me démange de reprendre Fire Emblem – les énigmes n’y sont guèreplus simples que dans L’Anti-Oedipe ouchez Bonnefoy – se balader dans un monde désolé avec une épée etde bons sentiments – c’est ça le poème Continuer de lire Une épée et de bons sentiments

Été morcelé : raconter ses vacances

Raconter ses vacances est le meilleur moyen de sombrer dans les clichés les plus éculés. Critiquer les touristes, alors qu’on est soi-même un touriste ; on peut retourner la chose en se critiquant soi-même, mais cela risque de tourner à l’auto-flagellation, exercice lui aussi éculé. Énumérer les choses vues : clochards, Colisée, vendeurs à la sauvette, Saint-Pierre-de-Rome, le serveur qui propose un plan à trois à deux jeunes femmes après dix minutes de discussion, le parc de la Villa Doria Pamphili, les automobilistes cinglés, la Galerie Borghèse… Là, on n’a donné aucune forme littéraire, si ce n’est pas l’antithèse facile … Continuer de lire Été morcelé : raconter ses vacances