2 réflexions sur “Discussion autour de Sylvia Plath avec ChatGPT”
C’est fascinant.
Du coup, j’ai fait de même à propos de Pasolini. Les termes « authentique » et « profond » apparaissent comme des points-limite. C’est intéressant pour comprendre ce qu’il peut y avoir de mécanique et de vide dans notre attachement au contenu de la pensée. L’IA n’est pas en mesure de restituer un raisonnement dialectique, une articulation de la forme et du contenu, et encore moins de commenter une démarche formelle heuristique, comme celle de Godard, de Pound ou du dernier Pasolini.
Et si une poétique politique n’était pas une expression artistique dotée d’un contenu politique, mais la production d’une forme neuve échappant à l’hégémonie de la grammaire communicationnelle ?
Et si une poétique révolutionnaire était fondée sur une interruption, de la pensée, de la langue, et non sur l’expression volontariste d’un idéal?
Je trouve l’expérience vraiment fascinante, en tout cas, merci.
Merci pour votre gentil message. J’ai effectivement trouvé l’expérience intéressante, notamment en ce qu’elle montre les limites qui sont pour l’instant celles des intelligences artificielles. Comme nous sommes dans une phase d’innovation dans ce domaine, on ne peut pas prédire ce qu’il en sera des prochaines versions. Dans les versions bêta de ChatGPT ou d’autres IA, j’avais vu passer des textes poétiques tout à fait convaincants, ou des réflexions plus intéressantes que celles ici transcrites. Néanmoins, OpenAi étant en phase de levées de fonds, pour des sommes astronomiques, la version actuelle de ChatGPT est très affadie : elle ne donne plus d’avis tranché, ne répond plus aux questions « polémiques », et abandonne les visées esthétiques. Cela permet à l’entreprise d’éviter des controverses qui amoindriraient ses résultats financiers. On a là une limite nette liée au système financier, et au fait que l’IA n’est d’aucune objectivité : elle s’inscrit dans le cadre de son créateur. Elle est donc, en effet, réduite à la grammaire communicationnelle, et à une pratique qui n’a rien de révolutionnaire. Cela prouve qu’on a, pour l’instant en tout cas, encore besoin des écrivains.
C’est fascinant.
Du coup, j’ai fait de même à propos de Pasolini. Les termes « authentique » et « profond » apparaissent comme des points-limite. C’est intéressant pour comprendre ce qu’il peut y avoir de mécanique et de vide dans notre attachement au contenu de la pensée. L’IA n’est pas en mesure de restituer un raisonnement dialectique, une articulation de la forme et du contenu, et encore moins de commenter une démarche formelle heuristique, comme celle de Godard, de Pound ou du dernier Pasolini.
Et si une poétique politique n’était pas une expression artistique dotée d’un contenu politique, mais la production d’une forme neuve échappant à l’hégémonie de la grammaire communicationnelle ?
Et si une poétique révolutionnaire était fondée sur une interruption, de la pensée, de la langue, et non sur l’expression volontariste d’un idéal?
Je trouve l’expérience vraiment fascinante, en tout cas, merci.
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Merci pour votre gentil message. J’ai effectivement trouvé l’expérience intéressante, notamment en ce qu’elle montre les limites qui sont pour l’instant celles des intelligences artificielles. Comme nous sommes dans une phase d’innovation dans ce domaine, on ne peut pas prédire ce qu’il en sera des prochaines versions. Dans les versions bêta de ChatGPT ou d’autres IA, j’avais vu passer des textes poétiques tout à fait convaincants, ou des réflexions plus intéressantes que celles ici transcrites. Néanmoins, OpenAi étant en phase de levées de fonds, pour des sommes astronomiques, la version actuelle de ChatGPT est très affadie : elle ne donne plus d’avis tranché, ne répond plus aux questions « polémiques », et abandonne les visées esthétiques. Cela permet à l’entreprise d’éviter des controverses qui amoindriraient ses résultats financiers. On a là une limite nette liée au système financier, et au fait que l’IA n’est d’aucune objectivité : elle s’inscrit dans le cadre de son créateur. Elle est donc, en effet, réduite à la grammaire communicationnelle, et à une pratique qui n’a rien de révolutionnaire. Cela prouve qu’on a, pour l’instant en tout cas, encore besoin des écrivains.
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