Improvisations après l’amour
le coeur le coeur (catachrèse) s’écartèle
un baiser pour mettre fin à l’épure du
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le coeur le coeur (catachrèse) s’écartèle
un baiser pour mettre fin à l’épure du
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Comme nous aimons bien ce genre de jeu, Anaïs me demanda un jour : « A quel personnage de roman est-ce que je ressemble le plus ? » Tout naturellement, sans aucune espèce de réflexion, j’ai répondu : Nastasia Filippovna. Elle n’avait pas encore lu … Continuer de lire Il faut imaginer Mychkine et Filippovna heureux
Tu es assise sur un rebord,le monde est en feu peut-être,fonte des glaces et dérive des continents, heureusement je te regarde cristalline écume. Tes yeux, toute une mer, revenuesur le rivage oublié, constelléed’images vivantes et riantes etdressée comme des statues … Continuer de lire Feux (2)
Ciseler une phrase, commeon cisèle un cœur, pourlui faire dire l’amour.Les émotions gisent dansle cerveau, mais le « cœur » demeure lecentre, et l’émotion naîtquand ton cœur baten ostinato rêveurcontre le mien. Parmi les images,des feux partout.Les toiles hurlent,puis revient … Continuer de lire Feux (1)
1. Quand j’avais environ cinq ans, ma grand-mère fit un rêve dans lequel elle allait « accueillir Anaïs à Noël ». Prenant ceci pour une prémonition, elle mettait à chaque Noël une assiette en plus, « l’assiette pour Anaïs ». C’était devenu une sorte de blague, au même titre que l’expression « vent du nord », que nous répétons à chaque Noël, « vent du nord, vent du nord », en contrefaisant la voix des anciens qui eux-mêmes la répétaient d’un air pénétré, les années où le vent venait du nord le 25 décembre, annonçant le mauvais temps pour toute l’année. Quand j’ai amené Anaïs pour la première … Continuer de lire Prémonitions amoureuses
étrangers à cette grisaille ces roches planes toi moi le son clair et énergique de l’air comme une balade venue des Balkans ou un film de joie toute ironique toi moi la rose passant de ta main à ma main et tu étais la rose et j’étais la rose nous poussions au bord de l’abîme sur une montagne du Jura ou près des catastrophes les trains passent les voitures klaxonnent au commencement de la rose est sa fin sa durée en perpétuel recommencement je relis mes cahiers et c’est en janvier ma rose que je t’écrivis le plus d’amour – … Continuer de lire La Rose