La Rose

étrangers à cette grisaille ces roches planes

toi moi le son clair et énergique de l’air

comme une balade venue des Balkans

ou un film de joie toute ironique

toi moi la rose passant de ta main à ma main

et tu étais la rose et j’étais la rose

nous poussions au bord de l’abîme

sur une montagne du Jura ou près des catastrophes

les trains passent les voitures klaxonnent

au commencement de la rose est sa fin

sa durée en perpétuel recommencement

je relis mes cahiers et c’est en janvier ma rose

que je t’écrivis le plus d’amour – tu nais en

hiver et t’épanouis en été et alors sous le soleil

toi moi sommes dans le silence de la joie

tu vois je ne sais pas parler je ne sais que t’aimer

d’un poème d’amour aux étripés doux

pour dire ta beauté éclatant dans la lumière

soudain mes yeux ne voient que tes yeux

mon cœur sur la table découpé par ton regard

viande saignante au déjeuner du bonheur

je souris de te voir si belle et si proche et

entre nous cette rose à nos lèvres approchée

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